BASA
Son enfance, sa prem1ere jeunesse, s'écoulent se– rei nes, mais déjà bien actives, dans la riche et accueil– lante maison de Place Charles Albert que son père, le Procureur en Chef Claude-François, achète en 185 7, à Madame du Chatelard et qu'il transforme et embellit peu à peu pour en faire une demeure pres– que seigneuriale et la gran ie ferme de Pléod, sur la colline d'Aoste, ouverte à l'hos-pitalité traditionnelle, en des heures inoubliables de cordialité et d'entrain, les meilleures familles de ! 'époque: les barons Bich, les T ercinod, les Bochet, les Deffey, les P errod, les Rosset, les Duc, toute une petite cour d'amabilité exquise, de gentillesse pétillante, de bien-être patriarcal qui interprète et garde le cachet foncier de la race valdôtaine. Son frère, Octave-Guillaume, plus tard avocat et officier, est alors étudiant au Royal Collège de Mon– calieri, institut réservé à la noblesse piémontaise et sa sœur Adèle, la cadette, plus tard aussi, professeur de langue française, est, comme Elle, étudiante à Aoste. En famille, au milieu du bien-être, le goût des belles choses, l'art de la musique, de broder, de pein– dre; l'amour des beaux livres et des bonnes lectures ; des réceptions distinguées, enfin, tout un ensemble choisi et parfait qui exerce un attrait particulier. Après avoir fréquenté d'abord !'Asile Prince Amédée, où sa mère - une Favre de Sembrancher, en Valais - était Dame Fondatrice, puis l'E::ole Payante et ensuite le Cours Normal Inférieur de notre Ville, M.lle Célie se rend à Mondovi pour y fréquen– ter !'Ecole Normale Supérieure où, en 1892 , à dix– huit ans à peine, elle remporte avec un véritable suc– cès, son diplôme de maîtresse d'école. Dans ces en– trefaites, - destinée douloureuse contre laquell e réagit une jeunesse solide et trempée de volonté t enace - les revers de fortune, dus à l'excessive générosité du chef de la famille et à de larges cautionnements, at-
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