BASA

V /J 4 l U'n En 1900 survient la mort du père, le Procureur. Les difficultés financières au gment ent et la D.lle Céli e continue sa tâche d'institutrice en se privant même du plus strict nécessa ire. Enfin , en 1 9 02, avec un succès des plus flatteurs, Elle décroche son diplôme de professeur de lang ue française à l' U niversité de R ome. C'est pour Elle un nouveau jour de fête, un e parenthèse de joie bien intime et recueillie, sur l' âpre sentier du renoncement et du devoir , En 190 3 elle part ic ipe à un concours pour une chaire de français et obtient la place d' ordina ire à de Mistretta, dans la lointaine Sicile, où elle demeure deux années avec un traitement de 60 lires par mois. A cette époque M.lle Cécile a la collaborati on da ns le gain et les épargnes, naturellement tr~s modestes , de sa sœ ur Adèle. Plus t ard elle est transférée à P iazza Armerina où elle demeure quatre ans; d'ici elle passe à An agni, près de Rome, pour trois an– nées. Dans les quelques h eures de liberté, elle étudi e les beautés et l' art majestueux de la ville é tern elle, en formant s es connaissances culturelles, et son ca– ractère déjà si ri che et perfectionné de vertus , à la g randeur artistique et morale de la ' cap itale du mon– de, dont elle gardera un ineffaçable souvenir et une empreinte particulière. P uis, comme toutes les âmes valdôtaines, éprises de nos montagnes, pé tri es de notre fidélité et de notre amour, elle s e ressent, fortement de la puissante nostalg ie du sol natal et cher che le rapproch ement à sa Vallée. Elle obtient, d'abord, d 'enseigner à l'Ecole Normale Supérieure où elle de– meure pendant dix années . D 'ici elle fait de fréqu entes visites à sa mè re, déjà souffrant e, qui s'éteint paisible– ment en 1910; plus t ard c'est encore la mort de son frère tant aimé. Ces deuils cuisa nts l'en g agent à re– joindre définitivemeut la Vill e d'Aoste pour vivre auprès de sa sœur Adèle, professeur à l'Institut Ma– g istral. Elle participe ainsi à deux concours pour les

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