BASA
« sedi primarie » où se classe parmi les meilleurs concurrents et, par le droit qui lui en revient, choisit comme siège sa ville natale. En 1925, elle est nom– mée professeur au Royal Licée-Gymnase d'Aoste où elle demeure jusqu'en 193 8, époque en laquelle elle est mise en retraite pour !imite d' âge, non sans avoir assisté, avec une compréhensible douleur, pendant la néfaste domination fasciste, à l'ignoble lutte menée contre notre langue maternelle et contre nos traditions séculaires, pour ne pas citer, ici, les attaques loin d 'ê tre généreuses à sa personne et à son œ uvre, non seulement pour le simple fait qu'elle enseignait la langue fran– çaise mais, surtout, parce qu'elle était... . de chez nous 1 ... parce qu'elle était une authentique, fière, prestigieuse représentante de notre race, de notre idéal! Mademoiselle Célie Galeazzo fut une éducatrice de très rare talent. Douée d 'une préparation des plus solides et des plus vastes, elle continua de s e perfec· tionner pendant toute la vie ; sa méthode didactique, simple et rationnelle, a touj ours donné les résultats les plus flatteurs et obtenu les meilleurs succès. Sur le même niveau de l'instruction et de la culture, elle soignait l'éducation morale et spirituelle, la formation des caractères et des mœurs. Parmi ses élèves comme auprès de ses collègues, partout où elle a enseigné, elle a toujours joui d'une immense considération e t d'un prestige particulier. Elle était bonne, cordiale, parfois même un peu sévère et réservée, mais toujours très précise et très juste. Toute une génération, éprou– vée par les ruines matérielles et morales de la pre– mière grande guerre, a largement bénéficié de cette grande âme d'apôtre. Après la mort de sa sœur Adèle, la compagne inégalable et la douce confidente de son âme , demeu
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