BASA
cacher son nom sous celui des personnes aimées, lie neanmoins sa mémoire à des œuvres qui restent et qui garderont à p erpétuité son souvenir. Par son testament, daté du 15 mai 1941 , après avoir nommé hériti ère universelle sa cousine Madame Julie Galeazzo veuve Mochet - derni ère survivante du n om des Galeazzo - elle lègue 90.000 lires en titres d'Etat à notre Asile Prince Amédée, à condition « expresse et claire » - ce sont ses paroles - que !'Administration s' oblige à faire enseigner, dès l'année courante, à parler, lire, écrire, chanter et pri er, en fran– çais à tous les enfants, pendant les h eures de l'après midi chaque jour, ainsi que pendant la récréation. Geste d'exquise vénération envers sa · sœ ur, elle manifeste le désir que le portrait de M.lle Adèle Galeazzo orne la salle de 'direction de !'Asile, à côté de celui de . leur mère qui en a été Dame-Fo nda trice. Elle n'oublie pas les autres œ uvres de bienfai– sance et lègue 50.000 lires au Refuge des P a uvres et 40.000 à l'Orphelinat de Saint-Joseph, à condition que les bonnes et si méritantes r eligi eu ses de notre vénérable institut valdôtain s 'obligent à enseign er touj ours le fra nça is, à toutes les orphelines afi n que « sachant parler, lire et écrire en fran çais elles trou– vent plus facilement à se bien placer ~ . Les Sœurs de S:i.int-J oseph, qui ont su si bien garder la fl amme de la tradition valdôtaine, ne failli– ront jamais à cette tâche si noble et si belle ! A l'Hospice de Charité M.lle Galeaao donne 300.000 lires et, en plus, le palais Bochet, avec meu– bles, lingeries, livres, objects artistiques, pour en faire, pas plus tard qu'une année après son décès, une confortable succursale ou dépendance de !'Hospi– ce, à l'usage des demoisell es ou dames de bonnes familles valdôtaines malheureusement tombées dans l'indigence, c'est-à-dire un pensionnat pour dames âgées, et établit que l'Adminisfrati on devra fixer le
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