BASA
monde qni 1l' e11ltoure. Or on ne sent pas le besoin d'ana– lyser et d' étudier ce qui, dans notre vi,e, va de soi. En fait (je ne d1s pas nécessairement) nous soumettons rnne chose à une analvse réfléchie forsqu'une espèce de rup– ':ure s'est déterminée en:tre nous et la chose: on fait la rqd1oscop1e des [lournons quand quelque chose ne va plns; on fait cle l'apologétique lorsque, sinon dans l' aQJo– logète 1ui-rnême , du moins clans le mi·lieu qui l.'entoure, srurgissent des difficultés contre la foi. Or dans le mi– lien de S. A11Eelme cette ru,pture n' y est pas : nous ne sommes plus à l' époque où l' on devait présen:ter la Ré– vé'.ation chrétienne à un monde payen, et 1e temps n 'est ip:as encore venu où l'aristotéiJ,isme., ·clans lÏnterpré– ta,tion rationa1iste d' Averroès, se posera contre la philosophie cht1étienne. La culture du XI.me siècle est tou1-C' chr~tienne. Il y aivait ces dialecticiens en1nuyeux con tre lesnue:ls s'était 1evée ;a (Voix cle S. Pien~e Da– mien ( 1) et qui, en la personne de Rosceilini, seront n.1dveTsaires a u~s.i de S. Anselme. Mais en général ce sont <1es hommes qui .font cie pm s exerôces scolastiques e t l)ni n'ont pas une pensée origin:ale; et qui, à leu r ma– niè re, prétendaient être catJfwliques. !Il y avait le6 juifs. avec lieurs éco•les, et le P . von d er Plaas dans une étndP. '.·emar(juable (2) a interp rété le Cur Deus homo de S. /u1 selime comme un écrit polémique contre les juifs. (r) Cfr. De divina omnipotentia, Migne, P. L. ·1(5, maintenant en édition critique par P. Brezzi e B. Nardi, Firenze, Vallccchi 1943. Cfr. aussi J. A. ENDRES, Petrus Damiani und die Wdlich.e ~Vissench.ajt, Miinster 19ro, Bcitrà'ge zar Gesch. d. Philosophie de M. A. Bd. VIII, Heft. 3. (2) Des h.l. Anselm « Cur Deus homo » au/ dem Boden der jiidisch.e clwistliclzen P olemik des Mittelalters, en « Divus Thomas » VII, VIII, Fribourg r9~9-30,
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