BASA
Mais. même si on :Laisse de côté le fait que le Cur D eus homo ne peut pas être envisagé tout entier com– me polémique, l'on peut remarquer que les juifs aussi partaient de l:a foi enl une Révélation; l'on devait donc, si l'on discutait avec eux., interpréter une donnée ré– vnee, non pas justifier fa notion même cl e foi en une R~vélation. Dans le miheu culturd de S. Anseime s'est éteint an contraire l'intérêt de la s 1 péculation théologique . On se borne à reporter fidèlement les tex tes de l'Ecriture et des 1 Pères, à l es juxtaposer, mais on ne cherche pas à les pénétrer d'une marnière personnelle . Or c'est cette rl .:rn ière chose, ce denüer fait que S. Anselme traite dans ses œ uvres. Lorsqu'il dit n'avoir rien aff1n111é clans le Morio!ogion qu'on ne puisse défendre avec l'autorité de l'Hcritnre ou de 'S. Angusrt:in, 1arsqu'il assure de n'av01 r énoncé lui lei prenuer., aiucune Doctrine en s'aJ)– puyant sua- des ai;gu1111enrts propres à lui, mais d'avoir touj ours suivi .S. 'Augustin dans le D e Trinitaf.e, (3) il dit certainement vrai; mais ces doctrines traclitionndlec:: sont revensées par hü d'une manière originale, comme lui-même doit au fond reconnaître, même dans sa mo– destie, lorsqu'il dit avoir notN"ellemeint découv·ert avec son raisonnement les ·doctrines augustiniennes (ut eadem t;uasi mea bre1!iori ratiociratio1'!>e in1!eniens). Enfin, dans nue lettre de S. Anse[me, qm n'était certes ni soup– çonneux ni pessimiste, l'on entrevoit que la ~pécnlation ;:inse1mienne, toutefois si profondémenlt et authentique– ment traditionnelle , d·evait sembler une n(Ouveauté. cc Je cr~ir-Ls -· écrit-iü à, Raynaud, abbé de \.S. Cyprien à Poi- (3) S. ANSELM! Epistolae !, 68. P. L. 158 col rr39 .
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