BASA

. <xr.> 53 u:n est vrai, rr:ais seulement tâcher de mi,eux com1xendre, ~l e inteilligcre, ce qu'il croit. Qui ne met pas la foi à la baise de la 1ech erche n e pourm rien trouver avec la rn1so11 , parce que la foi nous donne l' expérience d e la v0ri tlé, et l 'expé1-ieŒ1ice est la condition nécessaire de tou– te conniaissnnce (g). 11 semble donc que noos ayons d'un côté un S. An– sel.ne ratio·1a,liste1, de l' autre un S. Anse1lme fidéiste . l\.ncnnc merveille que chaque rnterprète choisisse celui <ln 'il ;:ii'111e 1111i'èux, celui qui corre~poncl mieux à ses op1- 1ions personnel 1 les. C"est ainsi que Karl Barth, (ro) dont l' analyse est pourtan1t fouillée et sugigesüve, nous présente un S. An– selme tont à fait fidéiste. Nous n'avon;s pas le temps de di scuter ici l' inter préta tion de Kad B'<l rth; nous diron s seulement que , en entendant lia raison à la manière de l 'icl'f>alisme, c'est-.à-di re comme création de vérité, et ne tr0ttvant aucune t race de cette <c raison n chez S. An– se],rne, il voit toujo·urs et seu:l errnent la foi dans les considérations anselmiennes, et trouve la foi même à la racine de la ratio . Mais un ,hist'Olien ne doit :pas choisir les textes: il leis doi t prendre tous et doit considérer le temps clans lequel. ils ont été écrits: parce qu'm1 penseur n'est pas nn tlténrème: c 'est un homme dont .Ja pensée devient et '.évo.Jue. Or je crois que si l'on étnclie le :problème des ~apports err tre raison et foi d1'eiz S. Anse[me on doit re– conrnaître tme certame évolution dans sa pemsée, et plus 1 :xademen1t, on doit distinguer troi s moments, qui sont (9) Dt incarnatione Verbi, opera ed cit., Il, pagg. 6-7, 9. (ro) Fides quœrens intellectum, Anse/mu! Beweis der Existens Cottes etc. München, r93r.

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