BASA

tè1de cle foi s'est traduite en lumière d'inteliligence: une ·lumière qui pourrait rester m ême indépendamment .le la foi. Il n'y a pas de raison pour penser qu.e S. Anselme 1it j'aimais douté de la va 1 •eur du fa.ineux argument du l'ros/ogion; maj.s peru.t-être l'obj ection de Gaunilon, l' expérience de s ·hommes, de l:eur opiniâtret~ devant les ar1g<1men,ts ,purement rationnels, donnèrent à S. AlTSel'– me la convict1011 que., lorsqu' on a bien tâché de traduire Lt certitud e de la foi en évidence rationnelle, la traduc– t' on reste .::nltnte l1lig 1ble p our ·ceux q1ü ne conn,aisisent 'léjà lie texte. D'où les affirmations si décidées du De Tncarniatione Verbi et 1du Cur Deus homo: il faut met– tre 1 b foi à ila bas.e ,c] e toute rech erohe rationnelle sur m,e pour le croyant et pour -le non-croyant: S. Anselme n' espèr.e plus maintenant que s:.i méditation :puisse va– loir mé.me pour celui qu.i n'a pas entenidu: la prédication f.van gélique ou qui l' ayant e111tendue n'y croit pas. Pour ces œuvres, écrites entre r o92 et 1098, mais seulement ilOUr celles-,ci, est vrai ce que Karl Barth affirme d·e 1a tWnsée ansë1,mi enne en g énéral: c'est-à-dire qu'il n'existe pas un pl1a;n l'a tionn el commu.n an croyant et au non– croyant , et que celui-ci peut seulement inviter Je non– .:ro.vant à se .mettre sur son plan . Ai.nsi ,pour ces dernières œuvres seulement est vrai ce que M. Jacquin dit de:s ration es ~ecessariae: c'est-à– cl ire qu' d les préflll1J1JOSent to ujours une donnée réve1ée. ''Vfa1s daD<s le M onologion on me sau,ra it voir qu'eHe est la donnée révélée dont S. Anse1rne partirait. Il ne faut r as s'étoru:er si dans le Monologion 1'a raiison semble démontrer même la Trinité des Personnes: on ne peut pas prétendre de .S. Anselme une éxactitude de disünic– tions qui sera atteinte seulement plus tard, lorsque les

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