BASA
Beaucoup de personnes parlent l'anglais; et dans le monde, le nombre des personnes qui par– lent l'anglais est supérieur à celui des personnes qui parlent le français, si nous nous en rappor– tons seulement à la quantité. Mais si nous considérons la qualité de ces personnes, nous constaterons que tous les gens d'étude, de science, de politique, de finance, de haute culture parlent le français. Charles Quint, empereur d'Espagne, disait qu'un homme qui parle deux langues en vaut deux: c'est une richesse. Il ajoutait qu'il parlait français aux amis, italien aux dames, allemand aux chevaux, espagnol au bon Dieu, anglais quand il mangeait. A mesure que les voies de communication deviennent plus intenses, plus rapides, et que par conséquent le monde devient plus petit, la né– cessité de connaître les langues se fait sentir tou– jours davantage. Pour nous valdôtains, c'est la langue de nos ancêtres, c'est notre langu e maternelle: renoncer à elle, c'est renoncer à un héritage sacré, à une partie de soi-même, de son âme et de son cœur. Nous devons donc la connaître pour savoir lire dans nos archives, pour savoir consulter nos vieux documents, pour conserver notre supériorité et notre dignité comme peuple.
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