BASA
em XLVIi vn t: ~ 1 imposé par les conquéra.nts romains suvrplanta cette langue. Bou gré mal1gré les Salasses survivants durent l'arlopter. Pe.u à peu le /latin en s'aHériant donnera nais– sanlce an rom.an, puis au français. Le français c'esit donc le latin, oih non pas le latin des ~crivains das91ques, de Virgile., de Cicéron, mais cel.ui du peuple, 1e latin VJUl– giaire, 1a Langue telle qu'on ]'enitendait vl!brer sur les, lè– vres des soldats, des campagnands, de la plèbe et qui ne -z·aniait <}lle deux cas dans la déclinaison. Parlée par le peuple, c-ette langue se tra11Blforma en: un idiome nouveau qui aboutira ph.1s tard au français. Oependant,, nou? fait c/,<:erve:r 1 J\L Bréan, cette transformation fut moins pro– fonde et t!110ins rapide dans les ëcrits, dans les actes et dcnunents officie!s. T andis que la classe cultivée, les professfon~stes, surtout les tabeUfon~, emp;loyèrent le la– tiu i1 1 squ'aux 15.me-16.me sièc~es, '1e 1Pe<uple dans le lan– gage çaurnnt, avait déjà depuis long temps adopté la par.Jeure uouve11e, le français. Il n'est pas rar.e toute– fois de renconlt:rer des expressions latines franci sées., des tournures franc,·aises déjà dans les Chartes du 13.me siè– da, par ex. pecia terre - pièce de terre - facere usagiurn - faire usage, etc. A partir de 1377, nons y trotwons dé– j:\ d es phrases entières, des pages complètement fran– çaises, (V. à ci:: sujet le livre des comptabilités du Comte Vert, compilé par M. l'Abbé G . Jaocod, puis une poésie de fa même 6poque publiée par Mgr Boson) . Depuis l e 14.me siècle, la lang1ue française, qui avait pris une fonne ,presque défin:irt:ive:, n'est plus seulement la lang ue du peuple, des rôturier$, maÏ.<S aussi des no– h1es, con11ne nous l'aittestent d'abord ces vers de Thi– baut de Champaigne, déconverts en i893 sur un des murs du Ohâ~·aiu de Quart: (( Le.s douze.es amours - L es doulces doulors ... >i., ensu:it.e 1~ 24 vol. trouvés dans le.i
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