BASA

région intramontaine. Cette langue qui a été comme le pre– mier vagissement de son enfance, qu'il a toujours cultivée avec amour et dont il s'est fait un titre de gloire d'en con– quérir les palmes à l'Université, n'a été condamnée à l'os– tracisme que par des esprits jaloux, par d'ineptes stato– lâtres, par de minuscules grandeurs et de majuscules nul– lités. Nos revendications linguistiques, base de toutes les autres revendications et absolument nécessaires au dévelop– pement de notre vie normale, ont toujours été comprises et approuvées par les intelligences de grande envergure, même étrangère;, à la Vallée d'Aoste. Qu'il y ait toujours eu quelques Welches, quelques myrmidons en Vallée d' Aos– te, tout à fait ignares de leurs intérêts les plus chers, qui peut s'en étonner? Ils ont toujours été aveuglés par un fol orgueil, une lâche ambition et une incroyable outre– cuidance. M. l'avt. Page nous donne la bonne nouvelle que la Commission interministérielle, composée des membres du Ministère de l'I. P. et des représentants du Conseil de la Vallée a statué que les langues française et italienne seront enseignées à parité dans tous les cours, tant primaires que secondaires et, elle a fixé les matières qui devront être en– seignées dans chacune des deux langues. Pour ne pas cau– ser des soubresauts au cours régulier de l'enseignement, ces programmes seront appliqués graduellement. Ainsi donc, cette langue française que, pendant plus de quatre lustres, on a cherché à bannir de sa propre de– meure et traiter comme une étrangère là où elle avait ré– gné en souveraine, depuis rooo ans, vient d'obtenir droit de cité, grâce au Conseil de la Vallée et au dévouement de notre assesseur à l'I. P., M. l'Avt. Page. * * * Les fonctions triennales des membres de la Présidence étant expirées, on a procédé aux élections dont voici le résultat :

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