BASA
tout neuf. On rncvnte des traits chaim,ants à ce pro· pos. D'une sensibilité tr·ès vive, Mgr Besson avait à u.n rare degré ce qu·on nomme: Jes intuitions du cœur, le secret de f.a.1re plraisir aux autres, mais avec le même souci ;marqué de s'effacer . En lui, s'alliaient La mesure, qu'il tenait de son atavisme vaudois affiné par la culture dass1qûe fra:nçaise, et une vivacité gui jai.i'lissait tout à coup en saiJlies et trahissait le mé· ridional qu'il était pcil sa mère. Ce cœur, si délLicatement sensible, connut des dou– leurs et des dédmements que, seule, la foi devait soutenir. Mgr Bess< n portait sa croix en suivant les trdces de son divin Maitre, ai;:c(;lblé, mais non décou– ragé . :!' * * Depuis 4 ou 5 ans,, iles forces de Mgr Besson dé– clinaient; il dfü se r:ésigner à prendre un repo;; pro– longé, à plusieurs repr:Ïses; mais l'évêque romand croyait à sa guérison, rr~a1gré la maladie de cœur qui é;JUÜ >a.it son organisme. Le 24 janvier 1945, une crise violente faillit 1' em– porter; Mgr Besson reçut ies derniers sacrements et s 'abar:Lionm, e1tLièrement à la vo1lonté de Dieu. cc Com– me le bon Dieu voudra n, disait-a . Il oHrait ses souf– frances pour ses prêtre;;, ses fadèles, son diocèse, le pays, il'f.glise tout ent~ère. Un mieux sensible permit d ' orga~iser une sortie en automohile: une v1s1te au s2d1Ct• 1 aire cle J\i.-D. de Bourguillon. Monseigneur s'en rejouissait vivement œ :r sa longue réclusion en cham– bre. !ùi éta;• à charge, Œuï qui aimait tant la nature, ~es sites de !>On rpù..ys ! ll se ipr.é:p;arait à ce pèlerinage, ·é'iprès avoH :eçu et béni le sous-diacres du diocèse, ordonnés le matm même, quand une cri1>e foudroyan~ te le terrassa . C'·était le samedi 24 f.évri er; la Sainte
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