BASA

destal, .pd ur converser fam~lièreanent avec les humbles Pt les pe1tits. C est regrdtabile qu' un défaut d ' ongane n'eût pas donn é le moyen d' appr.éc : i.er à leur juste valeur ses magnitiques .instruc;tio1ns, ses superbes p anégyriques, parmi lesquels prime c ellui de S. Anselme que nous entendîmes dt'.jà au G1iam.d-Séiminaire. La mobilité des ?lerfs, tourment des personnes qui surm·ènent le cer~ veau, infirmité qui dtovait emµirer avec iles années, se manifestait chez M. Laie par de fréquents tics muscu– l;iires; sa !langue .tant soit peu nouée ne lui permet– tait pë.s d'articuler aisémen t les m ots. Souvent iJ ânon– :iait. Plus que par le ministerium verhi;, Je jeune prê– ~re devai1t exelicer un apostolat plus avantageux et plus efficace par la plume, et de fait, j,J était n é écri– vain. On s'en aperçut aussitôit qu · OIJl lut une colonne , une p age, un en1trefilet du cc Duché do' Aoste >> et, . f' Ju;;; tôrd . de c< L'A ugusta Prœtoria ». On eut l' i.mpres– s10n bien n erte qu' à, J ïns~ar d e Louis Veuil.lot, il était riuelqu'un eit qu'il deviendrait quelque chose . E111 sui v2.'11t ses productions l1itt:éraires, ,J 'on voit que s1a plume f'St tailiée d.ès le début et qu'il esit lui~même dès ; on f"ntrÉe dans la presse. Cependant cet écriv;ain n' écri– vait pas toujours iiffiprnrn1p tu : il martelait sa phrase comme un forgeron marteille son fer; i1l se corrigeait, il corrige.ait ses corrections ; il rntr 1 anchait, il conden– s,2,it. Ses pages, comme celles des premiers jets des cc Promessi S posi », étaient criblées de râtures. Nourri de fortes études classiques et par des lec– tures oh.oisies et variées, M. Laie connaissait toutes les suhtil1ités de la langue frança11Se; il écrivait avec un P- mervei lleus e grâce de style. Tout ce qui sortait

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