BASA

ACADËMIE S. ANSELME et aussi pittoresque que la Vallée d'Aoste. !'ai dû consacrer près de dix ans à parcourir ma chère patrie dans tous les sens, avec une constance et un acharnement qui ne m'ont mérité que le titre de domicilié en route. Je me suis trouvé le s eul valdôtain à Jaire ce travail. Lorsqu'enfin le Guide a paru, la premièl'e appréciation des deux journaux qui se publient dans la Vallée, a été plutôt de critique que d'encouragement; il n'y avaient vu que ce qui y manquait. (Omissis). Il faut avoir plus de re11enus que d'âge pour tral!ailler en vue de la seule gloire et laisser aux autres le profit, ce temps de platonisme est passé pozir moi. On aura, en attendant, ou des guides italiens attaquant notre langue français e traditionnelle, ou des ébauches de guides étouffant cette même langue dans le ridi– cule de son emploi ; mais ce tra11ail sera le travail des étrangers. Pendant ce temps, au moins, je ne dépenserai rien , j e ne provoquerai aucune critique, et, si Dieu m'accorde vie, le jour ne ne tardera pas à venir de me trou11er sur la brêche à venger les erreurs et les affronts faits à notre belle patrie. Serai-je en core tout seul ? L'Abbé G()_RRET Amé Recteur de St-Jacques d'Ay as. Les articles recollés occupent toute la partie centrale (62 pages) du carnet. Suivent dix pages blanches après lesquelles nous en trouvons encore une vingtaine qui contiennent une nouvelle série de notes. Elles commencent du fond du livre . Il est évi– dent que le Grand Gorret en sortant son carnet de sa poche pour prendre des notes l'ouvrait et écrivait indifféremment d'un côté ou de l'autre. Voici quelques-unes de ces notes : - Date des ascensions que j'ai ex~cutées sur divers points des Alpes: