BASA

i ôo ACAJJÊrnE S. ANSEL\fü il ne l'employait pas, il en introduisait le manche par le collet de son habit entre son paletot et son gilet ; c'éta it la place la plus commode pour cet incommode instrument. M. Sella a laissé un récit intéressant et spirituel de cette ascension sur le livre de la cabane du Col St· Théodule ; malgré . mes recherches, j e n'ai pas réussi à dépister cette narration en ,1871. Ou elle a péri Oil quelqu'un a emporté. le fe nillet dans son album. En .l855, trois originaux voulurent essayer l'escalade du Cervin ; ils partirent avec le piolet comme ci·dessus et déjà les g rands bâtons ferrés Oil alpenstocks ; sur llne pente du glacier du Mont Thaber ils perdirent un chien ; sur la tête du Lion, ils s'a– mnsèrent à rouler des rochers dans l'abîme, ma11gère11t · leur croûte de pain, burent de la neige fondue dans une tabatière en cuir, après avoir fait passer le tabac dans leurs pipes el redescendirent dormir dans les chalets. Actuelllement le Mont-Cervin compte près de cinquante asce11 - sions, il possède une 15 rotte de reji1ge. Le Col St-Théodule compte quatre chambres et a déjà servi .d'observatoire météréologique pendant un hiver. . Valtoumanche compte un bon et discret hôtel; la peût<~ nu– hP.Tge est devenue l'hôtel du Mont Rose. Le bassin du Breil a vu s'élever le Giomein, le chalet Gas- pard et demande encore mieux. Une bdle route se construit de Châtillon à Valtonmnnche. Les Bussérailles peuvent être visitées à loisir. Les guides sont nombreux , trop nombreux peut -être, ils sont pres que tous f ournis de tont l'attirail nécessaire pour une long ue excursion ou une difficile escalade, ils font des voyages sur les glaciers étrangers, ils deviennent propres dans leurs habits et leurs manières; le voyageur en tro uve à f oison à Châtillon san s les faire chercher, le nombre des touristes augmente ; le pay s est mieux connu, des cols et des pics nombreux sont explorés ; on les igno– rait auparavant; l'a1gcnt va et vient, la circulation s'établit, un grand pas est fa it, l'autre se fe ra, tout change, tout prog resse : moi , aussi je cro is au pr.>g rès. M INTOU RETROG.

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