BASA
ACADÉMIE S. ANSELME 12 7 Je l'ai déjà dit: son esprit est universel, c'est un humaniste. Aussi ne vous étonnerez-vous pas de sa– voir qu'à tous les dons que la Providence lui avait prodigués, il ajoutait celui de dessiner, avec un art et un goût des plus sûrs. Ses planches - fort précieuses pour nous - illustrent la plupart de ses ouvrages. Il fait preuve d'un sens très averti de la composition et des teintes. Aussi, n'est-il pas rare de voir, dans ses lettres, le mot (( couleurs» revenir sous sa plume. On croirait d'un homme du métier, tant il fait sans cesse allusion à la peinture. Détail curieux, que l'on ignorerait sans ses let– tres - ou du moins dont on n'aurait pas le témoi– gnage sûr sans lui -- on cultivait l'oranger en Vallée d'Aoste. Il y a de tout dans ses lettres, et cela se com– prend : sa correspondance est si variée. Par exemple, la mise en valeur des richesses de notre sous-sol - déjà exploité par les Romains - ne lui échappe pas. Témoin cette lettre: « .... Je ne scay point quelle espece de miniere le personnage que vous me marqués peut avoir porté a Turin pour en faire l'essey, celle dargent je me doutte qu'etant le dit personnage en societé avec le P. Leaval et celluy cy avec la maison de montjoux ce ne soit celle d'un filon quils en ont du decouvrir a Cormayeur..... Quant a celle d'or je n'en ay jamais ouy parler... ». Ces quelques pages, qui ne visent qu'à donner un aperçu de l'étonnant~ fécondité de ce cerveau, ne peuvent mentionner tous les passages de ses lettres
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