BASA

I .2 ACADÉMIE S. ANSELME Le Rév.me Placide Lugano naquit à Pozzolo Formigaro (Tor– tona) en 1876; à l'âge de 18 ans, il entra dans la Congréga– tion Bénédictine Olivétaine, où il reçut les ordres à 23 ans. Ses goûts personnels le tournèrent vers les études historiques. Une vraie patience de bénédictin le clouait sur son travail où il trouvait sa délect_ation. Il ne sortait guère de son cabinet, à moins qu'un strict devoir ne l'y forçât; il y vioait, il s'y plaisait, il y bûchait sans relâche, préparant dans le recueillement de l'étude ses nom– breuses publications historiques et ses doctes monographies sur son ordre et qui devaient le signaler à l'admiration publique. Les ouvrages de ce fécond écrivain se distinguent par une souplesse toute particulière du style, par une phrase simple et élégante à la fois et une merveilleuse acribologie. Le Rév.me Lugano voua un èulte spécial à notre St· Anselme; en septem!ne 1909, à l'occasion du Vlllme centenaire de la mort du grand· docteur, il nous vint de Rome avec une magnifique con· tribution d'histoire pour ces grandioses solennités auxquelles il avait consacré toute une livraison de la « Rivista Benedettina ». Cet illustre religieux exerça à deux reprises les fonctions de curé à S.te Marie in Campis à Foligno et pendant quelque temps celles de professeur d'histoire ecclésiastique au Séminaire Pontifical Romain. En 1920 il fut élu abbé de S. Marie Neuve à Rome et Procureur général de son ordre, près le S. Siège, , et nommé en– suite Consulteur de la Congrégation des Religieux et des Sémi– naires et Universités des Etudes. Ses vastes connaissances scienti– fiques lui ouvrirent les portes de plusieurs acad€mies nationales, Sur les tombes de ces deux personnages universellement esti– més, les membres de l'Acadi mie déposent l'hommage de leur af fectueuse confraternité. M. le curé Martinet nous produit un document inédit consis– tant en une lettre écrite par .un étudiant en physique, François Deléglise, à un de ses oncles pour lui raconter les fêtes brillantes célébrées à Aoste et dont il fut le témoin oculaire lors de la pro– mulgation du Statut en 1848, le 8 février. Cet événement donna lieu à des manifestations carnavales– ques et surtout à des explosions de rage, d'hostilité fanatique con-

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