BASA
ACAb~MtE S. ANSEtME Cambridge; professeur de langue française à l'école professionelle de Valenza; il a été correspondant d'un journal roumain où il a publié tout un recueil de poésies lyriques ~n langue roumaine. Il connaît notre histoire et notre littérature. Rien de tout ce qui nous touche le laisse indifférent~ M. Colliard débute son étude en montrant en Perret un pré– curseur de nos revendications autonomistes: « L'œuvre de Perret, dit il, s'encadre dans l'attachement à la langue française, dans l'inspiration séculaire de la Vallée vers une forme de gouvernement libre : sentiments exprimés par le poète surtout dans son ode à la Vallée natale ». Sans avoir escaladé toute la hauteur du Par– nasse, notre poète en/ourche assez heureusement le Pégase et peut être justement rangé parmi les beaux nourrissons du Pinde. Dans le ·premier chapitre, M. Colliard nous fait une espèce de genèse des luttes que la Vallée eût à soutenir pour la sauve– garde de ses caractères ethniques et de son patrimoine linguistique. Vient ensuite, dans le 2me chapitre, la biographie du poète, dont les notices essentielles ont été puisées dans ?a préface du chan. Roux, que notre critique complète, modifie. Là dans ces pages, la . figure du prétre apparaît dans toute la vérité de sa physionomie, en une succession de tableaux d'une vie et d'une 1Jigueur admira· bles, en une collection de portraits d'un relief saisissant. L'auteur de la thèse nous entretient dans le chapitre suivant sur la lutte acharnée, longue, hérissée d'oppositions opiniâtres que le parti pris d'un nationalisme étroit, imbécile, tyrannique a cons– tamment dressée contre les plus légitimes revendications valdôtai– nes au sujet de la langue de nos foyers et de nos sanctuaires, langue qui, selon l'expression de M. Perret, « tient aux fibres les plus vitales de notre organisme ». M. Colliard analyse ensuite les œuvres en prose et en poésie de notre littérateur, en nous faisant tout d'abord remarquer qu'il s'en dégage un souffl~ de liberté patriotique, notamment de son « Discours sur la poésie en Vallée d'Aoste » et de l' «Hymne à la jeunesse 1Jaldôtaine », comme aussi de l'ode sur le « Château d'lssogne ». Certes, dit-il, « les œuvres de Perret sont hautement appré-
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