BASA
AcADtM:IE S. ANSI!: t.MÈ vent de Verrès. Quand l'arbitre de l'Europe tomba, parut le Napoléonùme. Nous avons déjà fait observer dans notre opuscule A oste fidèle, Aoste ·t"talùnne, qu'il n'est peut-être pas de plus douloureusement éloquent, de plus a: rimonieux, de plus impitoyable, dans la littérature valdôtaine, que le réquisitoire de M. Brunod contre le moderne Dioclétien. Les 69 pages de son opuscule, émaillé de considérations psychologiques contre la tyrannie et l'arbitraire, sont écrites avec des larmes et du vitriol ; elles sont plei– nes de ces griefs sanglants et cinglants, de ces ac– cents de douleur, de ces invectives virulentes aux– quelles on reconnaît l'âme chrétienne, justement na– vrée de toutes les hontes, de toutes les folies, de tous les despotismes, de tous les écrasements opérés par le Nabuchodonosor culbuté. Mais venons-en à d'autres œuvres plus essentiel– lement philosophiques: Les ombres de Descartes, Kant et Jouffroy à 1Y. Cousz'n, du P. Laurent, parues en 1844. L'illustre moine y combat l'éclectisme de V. Cousin sous forme de dialogue entre Descartes, Kant Jouffroy et V. Cousin. Le P. Laurent nous montre celui-ci épuisé de lassitude, mollement couché sur un . duvet, après une joute qu ' il avait dl! soutenir au Luxembourg pour défendre l'Université; tout à coup une ombre à noble allure frappe ses regards : il aper– çoit à la lueur de quelques pâles rayons de lune, qm, s'échappant derrière un nuage, venait se réflé– chir sur son lit : < 0 ciel ! s'écrie-t-il , que vois-je? Est-ce un rêve, une illusion , un fantôme? - C'était Descartes. - < Non, M. Cousin, lui répond è:e fan- Açadémi• - 4
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