BASA

AtAbtMIE S. ANSELME tôme de Descartes, ce n'est ni un rêve , ni un fantô– me, c'est un personnage réel qui ne vous est point inconnu: c'est René Descartes le philosophe. Descartes, Kant et Jouffroy, quittant momenta– nément le royaume d' outre-tomb_e, sont venus tenter de dessiller les yeux au chef de lécole spiritualiste éclectique. On sait que ce système philosophique consistait à supposer l'erreur comme une vérité in– complète et à recueillir la vérité éparse dans les di– vers systèmes pour atteindre la vérité tout entière. V. Cousin , philosophe élégant et superficiel, prétend former un corps de doctrines de l'amalgame des opi– nions les plus disparates, sans se fixer à un système particulier, comme Voltaire et Rousseau ; il préco– nise avec un grand renfort de phrases apocalyptiques la religion naturelle qu'il s'évertue à recouvrir d'un certain maquillage chrétien. Mais il a pour jouteurs et pour adversaires ~es hommes qu'il respecte - Descartes, Jouffroy, Kant - qui jadis furent ses maîtres, ses docteurs, ses oracles en philosophie, et qui, inaccessibles maintenant aux raffinements de lorgueil, aux prestiges de l'erreur, aux caresses des passions, ont appris, à l'école de l'éternité, à discer– ner le vrai du faux, le juste de linjuste. Ils sont venus le conjurer de désavouer ses doctrines néfastes importées de l'Allemagne, de réparer ainsi les torts immenses qu'il a faits à la religion et à la patr-îe, et de soumettre ses œuvres à la censure de Rome. Le P. Laurent dans ces dialogues, qu'il prête à ces contradictions supposées, expose . très lucide– ment la vraie doctrine des trois premiers et les faux

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