BASA

ÀCADÏ:MtE S. ANSELME s-r systèmes du quatrième, c'est-à-dire de V. Cousin . Le style de l 'auteur des Ombres de Descastes etc., a, dans cet ouvrage, comme du reste dans tous les autres, toute la solennité, la dialectique serrée, .le magnifi– que port-de-tête de la phrase classique. Le P. Lau– rent écrit comme s'il parlait pour démontrer une vérité et raisonne avec conviction , de là, l'ampleur et le mouvement, c'est vrai, souvent monotone de sa période. Il laisse de côté les mots scientifiques et emploie toujours les termes de la langue ordinaire. Il aimait ce vocabulaire du 1 7me siècle, si riche, si limpide, et cette phrase si noble, si lucide, qui rend si lumineusement la pensée. Ce que disant, nous ne voulons pas, tant s'en faut, déprécier systématique– ment maints chefs-d'œuvre du romanticisme qui a su rajeunir les métaphores fatiguées et inventer une foule de métaphores et de locutions nouvelles, ra– dieuses, éclatantes, forger une langue faite pour tou– tes les nuances de la pensée, pour tous les accidents possibles des couleurs, augmenter la force sémanti– q ùe des mots et des phrases. Mais quand on veut apprendre non pas tant à décrire, mais à disserter, à raisonner avec clarté, il y a tout à gagner à re– venir au style du XVIIme siècle. Un autre traité philosophique de poids est celui de l'avt. Jean Baptiste Gal : L'homme z"ndi"vi"duel et soda!,· nous disons de poids, encore que l'auteur dans sa préface ne veuille pas, par un excès de modestie, reconnaître le caractère profondément psy– chologique de son travail. Nous nous sentons obli– gés, malgré lui, d'apprécier son analyse fine, juste,

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