BASA

60 ACADÉMIE S. ANSELME objet, ne sont pas objectives mais subjectives i elles ne sont pas fabriquées par notre esprit, mais elles s'imposent à notre intelligence bon gré mal gré ; sont indépendantes de nous parce qu'elles sont notre objet et que nous sommes leurs sujets. En quelque endroit que nous voyions les objets que les idées nous représentent, notre esprit est obligé de penser à elles et de les voir dans leur essence ». Or de là, il jnfère que nos idées sont toujours véritables, et si elles semblent fausses, c'est parce que par ignorance, on emploie des termes qui ne les expriment pas se– lon la coutume reçue pour les représenter. Ici l'au– teur admet la nécessité de l'instruction, oh non pas pour acquérir les idées, ni pour voir les rapports qu'il y a entre elles, mais uniquement pour pouvoir exprimer ses pensées par les termes reçus. Les idées, continue M. Ramello, étant la repré– sentation de l'essence des choses, ne peuvent nulle– ment changer parce qu'on ne peut les concevoir, sans les concevoir comme telles, ni supposer qu'elles soient sans supposer tout ensemble qu'elles doivent être comme on les conçoit. Notez que je reproduis littéralement le texte de son argumentation. Or, tout ceci n'est-ce pas du paralogisme? Du diable, si j'en comprends quelque chose ! Mais voyons encore comment il raisonne pour démontrer que les idées sont aussi éternelles. Les essences des choses représentées par les idées ne regardent pas les objets comme existants mais seule– ment comme possibles (sic). Pour comprendre une chose, dit-il, il faut qu'elle soit possible. et elle l'est

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