BASA

ACAD~MIE S. ANi;Ei.Mlt elles-mêmes, avant qu'elles individuent formellement le composé, par une priorité de nature. Un poulet, par exemple, qu'on peut appeler plumard, pourquoi a-t-il été individué comme tel? Son commencement matériel n'a été que matière signée, complètement signée ou préparée par la fécondation. A-t-il une âme, oui ou non ? Si oui, plumard est individué comme composé substantiel ; son âme qui possède virtuellement dans sa propre nature tout le composé, s'empare avidement de la matière, se l'unit hyposta– tiquement, à la guise de ce qui le nourrit pour se faire ou se conserver un corps, informe et organique. Cette matière, selon ses exigences, en fait une unité de composé vivant, se perfectionne ainsi elle-même et perfectionne sa matière. L'âme est donc le prin– cipe individuant premier et principal du poulet; pnmùr, parce que son essence seule est la première base du composé considéré comme tel, e; que seul, il -a la vert~ de réaliser, comme cause intrinsèque et formelle, le composé vivant; princi'pal, parce qu'il est aidé par les causes génératrices et autres, extrin– sèques. Mais si la matière signée, dit-il, n'a pas en– core une âme, cette matière n'est qu'un composé accidentel, soutenu par des affinités et par la cause matérielle. Donc, ce composé n'est qu'une ébauche matérielle du poulet ; il y manque tout ce qu'il y a de plus essentiel à l'individuation du poulet, c'est-à– dire son principe d'unité et de vie. De plus, il est inadmissible, à son avis, que la matière, l'aristotéli– cienne surtout, limite elle même directement la for– me : ce serait, toujours d'après lui, une chose con-

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