BASA

ACADÉMlE -S. ANSELME 71 dat, comme prisonnier de g uerre, comme prêtre, il était voué au déplacement, et cependant il aimait son pays, ses montag nes, peut-être parce qu 'il les portait dans son cœur. Cerlogne est né en 182 6 à St-Nicolas, dans le village homonyme : il est donc bien de la vieille souche locale et, comme le disait l'avt. Chabloz, « un produit authentique du sol » (Augusta Prœtoria, n. 8). Selon une tradition communément pratiquée jusqu'ici à _St-Nicolas , il reçut un prénom de l'Anci en Testament, Jean Baptiste, prénom attenant déjà au Nouveau Testament, tandis que presque tous les autres vont chercher des prénoms bien loin dans !'Histoire Sainte, Zacharie , E zéchiel, Jérémie, etc., et je me suis même demandé souvent, dans ma cellule éloig née de Paris, lors des mesures raciales instituées par un sombre potentat du Nord et entérinées si à la légère par notre pays latin, si la population de S. Nicolas n'avait pas été inquiétée par le fanatisme de race, comme je l'ai vu, malheureusement s'exercer si sauv.agement lors de l'occupation allemande en France. Il vécut ensuite dans son village, comme cha– cun de nous, sans histoire, il a étudié à la modeste école du hameau, appris le catéchisme, qui était alors une façon d 'apprendre la langue du pays, le français, en plus du patois qui n'était, pas encore voisiné par un autre dialecte, le piémontais et par l'italien. Puis, en bas âge, il fut ramoneur, ce que, grâce à Dieu, les enfants de nos jours ne connaissent plus,

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