BASA
ACADÉMIE S. ANSELME mais ce qm n'a pas manqué de réveiller son esprit, et surtout de meubl er sa mémoire, ses souvenirs. Puis Cerlogne fut soldat, comme le sont les valdô– tains, sincèrement, sans jactance, mais avec conscience, il prit part à des faits glorieux qui auraient pu nous coûter la vie de notre poète national, mais qui nous l'ont rendu, pour notre plus grande joie intellectuelle et pour le bonheur de notre pays. Le chan. Dominique Noussan, qui a présenté au public valdôtain, en r 889, les poésies de Cerlo– gne, publiées sous le titre de « Poésies en Dialecte Valdôtain », ajoute ces détails de la vie de notre bon poète : « en r 8 5 r, trois a ns après Goito, deux ans après la malheu reuse bataille de Novare, Cerlo– gne entre comme cuisinier au Grand Séminaire d'Aoste, et c'est là que se joue le premier acte de sa destinée littéraire, à côté du bon chan. Bérard. Celui-ci ne veut pas le laisser toute s:;i vie auprès des fourneaux, l'invite à sortir de sa condition : Cer– logne accepte, va é tudi er aux frais, paraît-il, de l'é– vêque Mgr. Jourdain, à St-Nicolas, auprès du curé Guichardaz, revient au Séminaire, es t ordonné prê– tre le I 7 décembre r 864, nommé vicaire à Pontbo– zet, en r 867, l'année du terrible choléra, pendant lequel il se dévoue pour les malades; nommé enfin curé à Champdepraz, il y introduit la culture de la vigne ». Mais je ne veux pas raconter sa vie, Je veux rester uniquement sur le terrain littéraire, et c'est pourquoi je vais revenir à ses premières poes1es, surtout La Marenda a Tsesalet (1855), à la Ba-
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