BASA

iôô ACADtMIE S. ANSÈLME. religieux et spirituel, soit au point de vue civil et temporel, fut l'évêque. Et, il faut le dire, les évêques ont su si bien agir qu'au bout de plusieurs siècles et au prix de sacrifices inouïs, ils ont réussi à amalgamer tous ces éléments hétéroclites, d'une façon si admir3.ble, qu'ils en ont formé un seul et même peuple à la physio– nomie et à l'âme nettement caractérisées : le peuple valdôtain. Cette œuvre d'amalgamation était finie, au Xme siècle. Lorsque les empereurs élevèrent à la dignité de comte les hommes préposés à la tête des peu– ples, dont leurs empires étaient composés, en Vallée d'Aoste le premier et le seul comte fut d'abord l'é– vêque. Il s'appelait Anselme. Une charte de l'an 923 nous a conservé son nom ( 1). La longue période de temps, qui s'est écoulée entre le IVme et le Xme siècle, a donc été, pour la Vallée d'Aoste, fort agitée et souvent très orageuse. Nos ancêtres, objets du laborieux processus d'a– malgamation, auquel j'ai fait allusion, n'avaient guère la possibilité de s'appliquer à la réalisation des œu– vres qui caractérisent les peuples qui ont acquis leur physionomie définitive. (1) C'est cè que Mgr Duc ·et d'autres historiens soutiennent . Patrucco, par contre, affirme que cette charte n'est pas du 923, mais du 1023, et qu'elle se réfère à celui que Mgr Duc appelle Anselme III, non pas à Anselme Ier. Mgr Duc, dans le tome x de son Histoire de l'Eglise d'Aoste, pages 29 et suivantes, répond à Patrucco et démontre que la charte est du 923 .

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