BASA
ACADÉMIE S. ANSELME IOI Cela aurait dû être possible, à partir du Xme siècle . Mais d'autres événements survinrent alors pour retarder le progrès que je viens d'énoncer. Le Xlme siècle était à peine né, que les hom– mes, heureux d'être é~happés aux terreurs de l'an mille, s'abandonnèrent aux appétits de leur ambition. Ce fut ainsi qu'une véritable foule de petits chefs militaires, ayant acquis l'habitude de comman– der, profitèrent de l'état d'indépendance, dans lequel la Vallée se trouvait, pour se déclarer, à leur tour, indépendants, ou à peu près, de l'autorité comitale de l' évêque (1). Chacun d'eux, s'étant construit son propre châ– teau-fort (les uns dans la Ville, les autres, ça et là, dans la Vallée), exerçait sur les hommes qu 'il avait assujettis à son autorité, une domination toujours plus arbitraire et opprimante. Les prétentions de ces petits seigneurs et leurs inju stices devinrent si nombreuses, les accrocs, qu'ils apportaient à la liberté des populations, devinrent si fréqu ents et si profonds qu'au bout de quelque temps, ces mêmes populations, qui jusque là avaient joui d 'une liberté comparable (et sous certains aspects supérieure) à celle dont jouissent les peuples des nations modernes (nous entendons parler des nations non assujetties à des dictatures), se révoltèrent, ou pour mi eux dire, cherchèrent un seigneur /assez puis- (r) Ce fut ainsi que de nombreuses Maisons nobles valdô– taines eurent leurs origines.
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