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ACADÉMIE S. ANSELME 7 publique, autrement que deviendra la Société ? la foule est par– ticulariste et bornée ; elle méprise le · labeur et applaudit les bala– dins; elle prétend représenter tous les intérêts et n'en représente aucun ; elle mêle dans un nivellement farouche, le savant et l'igno– rant, le travailleur et le désœuwé, l'artisan et le rôdeur, le bour– geois . et le mendiant ; elle pense mener, mais elle est menée, et elle croit que la justice sociale puisse sortir d'un amoncellement . in/orme de suffrages. Il faut donc avoir le courage de dire son .fait à ce suffrage, qui est un système absurde. Tel qu'il est com– pris actuellement, le suffrage universel constitue la plus criante des inégalités et · l'engouement populaire ne sait discerner le char– latanisme du véritable mérite. Non! la démocratie n'est pas le gouvernement du nombre. l e nombre n'est rien en lui méme; il faut que l'organisation du suffrage politique repose sur des bases rationnelles, c'est-à·dire sur les fonctions sociales et sur les orga· nismes sociaux. Ce n'est pas le principe de l'universalité du suffrage qu'il faut amputer, mais ce sont les outlaws et les irresponsables. Si le sy stème du suffrage universel n'est pas réformé un jour ou l'autre, et le plus tôt c'est le mieux, il powra;it mener tout droit notre pays à la démagogie. Nous pensons bien qu'en cela Mgr Stevenin se rangera à notre avis. Le rapporteur nous apprend que les Valdôtains ont été ap· pelés le 2 juin 1946 J élire un député à la Constituante en vertu de l'art. 22 des Décrets d'autonomie émanés en 1946. les urnes furent favorables à l'a11t. Jules Bardon, porté surtout par le parti socialiste. C'est dans ces mêmes élections que le peuple ita· lien dut se prononcer pour ou contre la Monarchie. Vinrent enfin les élections du 18 Avril 1948 où triompha avec éclat l• parti démo-chrétien, émanation de l'ancien parti po· pulaire, et celles du Conseil de la Vallée, lesquelles donnèrent aussi la victoire à la démocratie chrétienne alliée à l'Union Val– dôtaine. Maintenant tous ensemble ils s'occupent avec un dévoue– ment admirable et une ardeur fébrile des véritables intérêts de la Patrie Valdôtaine. Sauf qu'on soit des esprits préconçus, personne ne peut méconnaître qu'ils ont déjà fait de grandes, bonnes et