BASA
102 ACADÉMIE S. ANSELME sant pour les pre~dre sous sa protection, pour les pro– téger contre les oppressions, dont ils étaient victimes, pour sauvegarder, en un mot, leurs libertés : toutes leurs libertés. Or, parmi les seigneurs du pays, il y en avait deux, dont l'autorité et la pmssance dépassaient celles de tous les autres. C'étaient l'évêque d'Aoste et le comte de Savoie. Celui-ci possédait des fiefs en Vallée d'Aoste et partant il était un des seigneurs valdôtains, unus · inter tantos ; de plus, il était aussi comte en Savoie. Dès lors, il possédait des forces supérieures à celles des autres petits seigneurs et était à même de les brider. Le seul qui aurait eu une autorité non seule– ment spirituelle, mais aussi temporelle capable (au moins jusqu'à un certain point) de contrebalancer celle du prince de Savoie, était l'évêque. Mais celui– ci, désirant travailler au rétablissement de la paix et de la liberté parmi ses ouailles, se mit lui-même .à leur tête ; prenant en main leur cause, il fut l'âme des négociations qui eurent lieu entre les Valdôtains et le comte de Savoie et qui aboutirent à un con– trat libre et bilatéral entre nos ancêtres et le comte Thomas. Par ce contrat, signé l'an II 9 I, il fut établi que les princes de Savoie auraient pris les Valdô– tains sous leur protection, auraient défendu leurs libertés et leurs droits contre quiconque aurait voulu y porter atteinte ; en échange, les Valdôtains au-
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