BASA

ACADÉMJE S. ANSELME 103 raient prê té serment de fidélité aux princes protec– teurs. L'histoire a reg istré cet acte solennel sous l'ap– pellatif de « Charte des franchises et libertés valdô– tai nes ». Il fut l'œuvre surtout de l'évêque Valbert (r). Protégés dans leurs droits, pacifiés et libres chez eux, les Valdôtains purent ainsi s'occuper plus inten– sément de leurs intérêts économiques. Or étant, pour ainsi dire, claquemurés dans un petit pays éloigné de la plaine féconde du Pô et total ement entouré de montagnes à peu près infran– chissables, ils devai ent, pour vivre et progresser, faire rendre à leur terre tout ce que celle-ci était à même de produire, car il n'y avait guère alors chez nous des industries. L'agriculture était en Vallée d'Aoste, comme partout d 'ailleurs, la prï-ncipale, pour ne pas dire l'unique source de vie. Mais chez nous le sol est particulièrement aride; il ne produit que dans la mesure où il est arrosé. Il en est ainsi maintenant ; il en était ainsi en ces siècles lointains. Voilà pourquoi ce fut précisément, pendant cette période et celles qui la suivirent immédiatement, qu'on a construit presque tous les « rus » qui sil– lonnent notre alpestre région. La plupart de ces « rus > continuent à exister. Il y en a toutefois qui ont été abandonnés, surtout depuis la peste du r 630. De· quelques-uns les traces subsistent encore. Il y en a aussi dont les vestiges sont à peu près disparus. (1) Voyez : Premier Appendice, page 121.

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