BASA
108 ACADÉMIE S. ANdELl\Œ mains le pouvoir civil dans les zones où l'on devait lever l'eau et faire les travaux nécessai res pour la mener jusqu'aux campagnes qu'on voulait arroser. Les seigneurs ne refusai ent jamais l'autorisation reqmse. . Ils avaient même , soin de faire insérer dans leurs actes de concession des réflexions comme celle-ci : < Nous accédons volontiers à la demande (des re– quérants) afin que ce qui est inutile (l'eau qui coule dans le torrent) puisse deve nir utile, de sorte que l'abondance des fourrages et des fruits puisse, avec l'aide de Dieu , augmenter toujours davantage » ( 1 ). Ces actes de concession s'appelaient z"nféodations. En échange des dites concessions, les seigneurs exigeaient quelques redevances. D'aill eurs elles étaient toujours modiques ( 2 ), comparées aux avantages qu e les rus apportaient aux usagers. Ibl et et François de Challant, qui concédèren t l'inféodation du ru d ' Emarèse; tantôt des princes de Savoie comme Edouard, qui concéda l'inféoda tion du ru Bourgeois; tantô t d es conse igne urs d es Savoie, comme Georges Montbel, qui concéda l'inféodation du ru de Menouve, etc. (1) Ac te de l' inféodati on du ru Bourgeois. ( 2) Q uel ques exemple : Pour le ru Bourgeois, Edouard de Savoie exigeait un florin d e bon or de Fl oren ce à payer, chaqu e année, le jo ur de St. Etie nne; plus deux flor ins d 'or de plaids pour l' in trage de cette inféodation; plus neuf livres grosses de France, chaque année. P our le ru de Menouve on devait douze florin s d'or pour l' intrage plus un demi florin de pl ai ds, à la mort du seigneur. Pour le ru d ' Emarèse on devait aux seigneurs de Challant deux florins de bon or de servis ann uel et 80 florins de bon or pour l' intrage.
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