BASA

ACADÉMIE S. ANSELME Construction des rus Dès que l'inféodation était concédée, on pouvait se mettre à l'ouvrage. C'était bien ce que nos ancêtres faisaient. Ils commençaient par nommer les directeurs des travaux (au XVIme siècle on les appelaient « sindics du ru ») ; après quoi on organisait les « corvées ». Chaque propri étaire devait fournir une quantité de travail proportionnée à la quantité d'eau qu 'il aurait employée, dès que le ru aurait été fini. De plus, chacun devait fournir, conformément à ce qu'il é tait établi de par règlement, les meubles nécessai– res à la construction du canal : « mayls de fer », « pics et piques », « pales '» « picons de bon fer », . « palanques », etc. etc. Enfin, chacun devait commencer son travail à l'heure établie. Ordinairement c'était de bon matin, « à la venue du soleil », lisons-nous dans la R e– connaissance citée du ru de la Doire ; dans le do– cument du ru d 'Emarèse : < au lever du soleil à la Croix de Joux ,, et dans celui du ru Baudin : « à l'heure laquelle le soleil frapp e en Doire ». Il en est de même pour tous les autres ru s, dont j'ai examiné les documents. Les directeurs des travaux devai ent « tenir bon compte » de ce que faisaient les ouvriers et de la façon dont ils se comportaient. Les ouvriers, à leur tour, « devaient obéir res– pectivement aux dicts sindics, à peine d' ê tre privés de toutes libertés et franchises, foires et marchés »,

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=