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iib ACAnh n E S. ANSÉÜiE ou bien « de falloir payer amendes et subir aultres clauses à ce requises > ( 1). Ainsi organisés et équipés, tous ces hommes se mettaient au travail. Ils creusaient des kilomètres et des kilomètres de bandes de terrain, ils construisaient des murs à n'en plus finir pour soutenir d'intermi– nables canaux perchés sur des abîmes et accroché s à des roches abruptes, ils travaillaient, sans se lasser, jusqu'à ce que le ru ffit achevé. Souvent ces rus longeaient des vallées entières; ailleurs, ils passaient d'une vallée à l'autre, par des prodiges d'ardiesse, que la technique moderne, mal – gré ses machines et ses explosifs, n'aurait peut-être pas le courage d'imaginer. C'était au prix de ces gigantesques colips de force et de volonté que les campagnes assoiffées étaient ,pourvues de l'eau dont elle avait besoin. Règlements et législation Aussi, lorsque cette eau coulait enfin dans le ru et arrivait à sa destination, nos ancêtres avaient grand soin de ne pas en gaspiller une goutte. Dans ce but, des règlements ,(2) marqués au coin d'une sagesse profonde disciplinaient méticuleu– sement la distribution et l'usage de l'eau. Chaque ru avait, en effet, son règlement, dans lequel tout était prévu jusqu'aux détails. (1) Toutes ces citations reportées entre guillemets sont tirées des documents que j'ai cités plus haut. (2) Ces règlements étaient dénommés : « égances ».