BASA
ACADÉMIE S . ANSELME 11 7 Quelques observations M'étant propos~ uniquement de tracer un aperçu synthétique du sujet, que j e viens d'effleurer, en guise de conclusion j'énoncerai simplement quelques réflexions, qui découl ent naturellement de l'ensemble de ce que j'ai exposé. Elles concernent avant tout la Vallée d'Aoste, mais elles sont, en même temps, de nature à inté– resser n'importe quel autre pays ; les principes aux– quels elles s'inspirent sont fondamentaux pour la vie sociale de tous les peuples grands et petits. 1) On se demande où nos ancêtres puisaient l'énergie et le courage pour accomplir, avec les moyens rudimentaires dont ils disposaient, des œu– vres comme celles dont j'ai parlé, car, qu'on ne l'ou– blie pas, il leur a fallu creuser des canaux intermi– nables dans un sol rocailleux, souvent dans des en– droits très dangereux, sans compter lorsqu'il s'agis– sait d'ouvrir le passage à l'eau dans la roche vive, aux flancs des montagnes. Ce courage ils le puisaient dans leur amour in– tense du pays et aussi dans leur grand esprit de foi. Ces hommes croyaient fortement en Dieu. La religion occupait une large place -dans leur vie so– ciale. Toutes leurs œuvres étaient faites « Au nom de Dieu ». Ce sont les mots que nous lisons en tête de tous leurs actes publics ou officiels: « Datum et actum ... . anno Domini mz'liesimo, etc. », (fondation du ru de Menouve), c'est-à-dire: - < Donné et fait l'an du Seigneur, mille, etc. » ; < Datum anno a na-
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