BASA
ACADÉMIE S. ANSELME 119 La construction des rus et leur règlementation ont été quelques-unes des mag nifiques œuvres éco– nomiques et sociales dues essentiellement à l'initia– tive du peuple. La Vallée d'Aoste vivait sous un régime de li– berté et d'autonomie. C'est ce qui explique - pour– ·quoi nos ancêtres étaient attachés avec toutes les fibres de leur cœur à ce sol sur lequel ils pouvaient vivre libres et maîtres chez eux. Aussi, pour ne pas se séparer de lui, ils l'ex– ploitaient jusque dans ses moindres recoins, ils trans– formaient les plus petits lambeaux de terre en mot– tes fécondes et en · pelouses verdoyantes. Et puisque cela ne pouvait se faire que par moyen de l'arrosa– ge, ils multipliaient les rus. D'ailleurs, qu'il en fut ainsi, c'est eux-mêmes qui nous le confient. On lit dans l'acte de fondation du ru de Menouve: « Les habitants d'Allein demandent de lever l'eau du Bu– thier pour le dit ru .... faute de quoi z'ls sont contraints d'abandonner le dit lz'eu » ; des expressions du même genre on en trouve dans l'acte d'inféodation des ruisseaux de la ville et des alentours d'Aoste: « ... ut ipsa f ecundz'us valeat populari ,· pour qu "Aoste puisse être peuplée plus intensément ». Conclusion Voilà comment le régime des autonomies est le plus apte à favoriser le progrès et à faire rendre à un pays tout ce que ce pays est à même de pro– duire. Voilà encore comment on élève automatique-
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