BASA

ACADÉMIE S. ANSELME 121 PREMIER APPENDICE Les Comtes de Savoie n'étaient pas suzerains de la Vallée d'Aoste avant l'an u91 Telle est la thèse que J. B. De Tillier, dans son Historique, et d ' autres auteurs soutiennent. Un certain nombre de chroni– queurs, par contre, affirment que les princes de Savoie étaient déjà suzerains de la Vallée d'Aoste, longtemps avant· l' année 119 r. « La charte des franchises donnée par le comte Th omas, disent-ils, n'est pas un contrat bilatéral; elle n'est qu'une con– cession de franchises pareille à d'autres du même genre ». La « qu estion de la charte des franchises et libertés de la Vallée d'Aoste » est, sans contredit, importante. Etudions-la de près. Je ferais d'abord remarquer que la plupart de ceux qui en ont parlé et qui en parlent n' ont même pas lu les documents sur lesquels ils basent leurs affirmations. Ils ne font que répéter ce que d'autres ont écrit. Cela est si vrai, que souvent ils emploient textuellement les mêmes mots de leurs devanciers, ayant soin, natnrelleruent, de ne jamais les reporter entre guillemets; ils les donnent comme s'ils étaient la synthèse de leurs propres recher– ches et de leur travail personnel. Je dis que la plupart d'entre eux n'ont jamais examiné les documents requis. Ils n'ont pu le faire parce qu'ils ne connais– sent pas la langue latine. Les anciens documents étant, en effet, tous écrits en latin (et souvent en un latin d'autant plus difficile qu'il est très incorrect) ne peuvent être étudiés et compris que par des personnes qui connaissent cette langue. Ceux qui igno– rent le latin ou qui ne le connaissent presque pas, n'ont donc pas le droit de parler, en leur propre nom, lorsqu'il s'agit de la « charte des franchises ». Cela dit, examinons les argumen.ts des deux thèses opposées·.

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