BASA

ACADÉMIE S. ANSELME 9 voyait que le dieu-état ; il n'avait point souci du peuple, du pau– vre, de l'ouvrier, des provinces qui languissaient dans la misère, l'ignorance. Il tolérait la licence la plus effrénée. Ses libres pen· seurs étaient déjà des libres fais eurs. A force de jalouser et d'en– traver par des lois liberticides, l'action bienfaisante de l'Eglise, il est arrfoé que la vie ne circulait plus, libre et opulente, du cœur aux extrémités. Sous la pression d'une centralisation toujours grandissante, Rome était tout et la région rien. Les provinces n'étaient que les arsenaux et les greniers de la capitale; les sueurs du travail devaient nourrir les oisivetés stériles. La .fisca– lité continuait le cours de ses dépriidations, faisant incessamment couler tontes les ressources dans les coffresjorts publics d'où elles sortaient sous la forme de ruineuses voluptés à l'usage de la mé– tropole: engorgement du cœur, atrophie des autres membres. Voilà pourquoi. l'autonomie régionale doit apparaître à tous les esprits désencroûtés de préjugés, comme une cité agrandie, nécessaire à la vie normale des nations qui veulent vivre. Mais habitués à lan{!uir dans l'esclavage, combien d'esprits ne sont pas encore assez mûrs pour bien comprendre les bienfait~ de l'autonomie. Cela requiert un certain degré de civilisation. Nous sommes limitrophes, tout-à côté d'un peuple admirable qui, depuis longtemps, respire le souffle de la vraie liberté, mais avons· nous su en profiter? Si nous voulons vraiment faire œuvre positive et ne pas bâtir notre cité dans les nues, il faut que nous tenions compte des en– seignements se dégageant des faits sociaux qui se déroulent en ce moment sous nos yeux. Le communisme nous montre sa f rimousse , hideuse et combien de bonnes gens er1 sont dupes ! Socialistes, communistes préparent l'expropriation de la liberté individuelle au profit de la tyrannie collective; ils jettent à tous frs vents de la publicité cette menace effrayante: ri. L'apaisement n'est ni dans nos esprits ni dans nos cœurs. Bientôt nous aurons recours aux explosions violentes pour abattre les temples, supprimer la pro– priété, la famille et la religion... ». Les chefs collecl ivistes savent que la négation de la propriété privée est tout à la fois la né– gation de Dieu et de ses lois, la négation de l'Eglise et de son

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