BASA
124 ACADÉMIE S. ANSELME reconnaissances dans le Recueil de chartes valdôtaines du XIIIme siècle, extrait du XVme bulletin de l'Académie de St. Anselme, page 8 et 57, publié par le chan. F. G, Frutaz), en 1418 et mê– me en des époques postérieures. TROISIÈME ARGUMENT: Le pouvoir temporel en Val– lée d'Aoste était partagé entre les princes de Savoie et les sei– gneurs valdôtains. Les évêques d'Aoste, pendant une assez lon– gue période de temps, ont eu une autorité temporelle supérieure et ensuite égale à celle des princes de Savoie. En effet, l'évêque d'Aoste était déjà comte de cette Ville en 923 (voyez Mgr Duc: Histoire de 'l'Eglise d'Aoste, tome 1, pages 227, 228; tome x, pages 21, 22, 23, 82, 83, 84 - dans ces trois dernières pages on peut lire le texte de la fameuse charte de 923) ou en 1023 (opinion de Patrucco et autres). En 1002 l'évêque d'Aoste, Anselme, se trouvant en Suisse avec d'autres seigneurs, auprès du roi Rodolphe, est classé au nombre des princes du royaume (voyez Mgr Duc, Histoire de l'Eglise d'Aoste, tome r, pages 267, 268). D'ailleurs Mgr Duc (je tiens à citer Mgr Duc parce qu'il est du nombre de ceux qui combattent la thèse de De Tillier) n'hésite pas à déclarer, preu– ves à l'appui, qu'à cette époque l'évêque « avait entre ses mains le double pouvoir, spirituel et temporel (Histoire de l'Eglise d'Aoste, page 276). . Dans la « préface » des « Esquisses historiques des Evêques d'Aoste, .appartenant au Xllme et au XIIIme siècles ~, Mgr Duc écrit encore: « Les reconnaissances de cens, les prestations d'hom– mages, les inféodations, les dîmes (payées et données aux évê– ques), tiennent une grande place dans l'histoire de ces temps. Les évêques d'Aoste étaient seigneurs temporels aussi bien que seigneurs spirituels « (voyez « XIIme Bulletin de l'Académie de St. Anselme », page vm). Le même auteur, dans la « préface » du « Livre des Cens de I' Evêché d'Aoste - année 1305 >>, est encore plus explicite: « L'Evêque partageait avec le comte de Savoie les produits de la foire de St-Ours, de l'étalage, de fenêtrage, des amendes, du toisé des maisons, de la leyde. Une foule de seigneurs d'une extrémité de la Vallée à l'autre lui prêtaient foi et hommage » (page 9). C'est exactement ce que prouvent les documents con– tenus dans « Le livre des Cens», lequel, comme fait observer Mgr
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