BASA

AèAntMIE s. ANSEtMÉ l'Entremont au comte Aimé IV de Savoie. La teneur de ce do– cument révèle une remarquable indépendance du seigneur de Quart vis-à-vis du comte de Savoie. C'est de par sa libre volonté qu'il cède ses fiefs au comte Amé ·IV « sine ullo metu, coactione, vio– lentia.... de omnibus supra dictis se devestivit et dictum dominum comitem investivit ». On peut lire cette charte dans: Recueil de chartes valdôtaines du X/lime siècle, page 15, de F. G. Frutaz. Il apparaît de tout ce que je viens d'exposer que les princes de Savoie, avant la « charte des franchises » de 1191, n'étaient pas suzerains de la Vallée d'Aoste et que par conséquent les val· dôtains ont agi d'égal à égal avec ces princes en stipulant la dite charte. * * * La thèse que je viens d'exposer est combattue et rejetée par un certain nombre d'auteurs anciens et modernes. Que l'on re– marque cependant tout de suite que, quant aux anciens, ce sont des historiographes officiels de la Cour de Savoie. Je me borne à citer le nom du plus connu: Guichenon. Parmi les modernes, je me limite à rappeler le commenta– teur anonime de l'édition 1888 de 1' Historique de De Tillier et Mgr Duc. Je pense que ce serait oisif d'en mentionner tant d'autres, parce que la plupart d'entre eux se sont contentés de répéter les affirmations de Mgr Duc, sans se donner la peine d'approfondir ,par eux-mêmes la question. Je vénère et j'admire Mgr Duc comll;le évêque et comme historien. On ne le louera jamais assez du travail colossal qu'il a accompli. Quitte à falloir être jugé présomptueux, il faut cependant avoir le courage de dire que des inexactitudes se sont glissées dans son œuvre et que, pour ce qui se rapporte à la question qui nous occupe, son opinion est sujette à caution parce qu'il était imbu d'un grand esprit d'allégeance féodale vis à-vis de la Maison de Savoie (c'était, d'ailleurs le côté faible de beaucoup de valdôtains). · J'ai cité dans les pages précédentes plusieurs passages de ses écrits, où en substance il donne raison à De Tillier · par rapport à l'indépeQdance des valdôtains vis-à~vis des Savoie, avant 1191.

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