BASA
ACAD~MIE S. ANSEL:MÈ chose de plus que ses écrits, c'est son souvenir, ce sont quelques-unes de ses chansons demeurées vi– vantes, comme: J'ai cru trouver loz'n de la Doi"re, c'est son âme qui a vécu intensément de la Vallée d'Aoste, qui a, en plus, vibré avec ardeur, car il a senti et mieux encore exprimé abondamment, avec fierté et un cran qui n'a jamais faibli, les sentiments qui bouillonnaient alors dans tous. Il a été, sans peur, une âme entièrement valdôtaine, il l'a affirmée, cette âme, avec fidélité, cette fidélité qui est peut– être la meilleure vertu de chez nous, il a été, sans effort mais sans relâche, un poète et un grand val– dôtain. Je voudrais aujourd'hui l'analyser un peu, mais simplement sous le point de vue littéraire, examiner, à la faveur du recul du temps, quel a été véritable– ment son genre, son caractère, à quelle école il a appartenu, le définir enfin, car chaque auteur, soit inconsciemment soit par système, fait partie d'un groupe, il se cJasse où il est classifié, il a un genre, et je le répète, il est d'une école. Clément Gérard est, avant tout, un versifica– teur. Comme vous le savez, il y . a une différence entre versificateur et poète : est versificateur celui qui sent le besoin de parler avec des rimes, celui qui a le don d'écrire avec un certain nombre et avec des assonances. On n'est pas poète pour cela: on peut aligner des phrases musicales, on peut en– cadrer une pensée dans un moule voulu ou imposé,
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