BASA

ACADÉMIE S. ANSELME se préoccupant d 'intérêts encore plus matériels, mais action réaliste, la seule que l'Eglise a toujours pro– fessée au cours des siècles. Et dans ce groupe, quelle variété de caractères, quels talents différents, et malgré les incartades d'Orsières, quel unisson ! Je ne sais si vous êtes, chers auditeurs, partisans de l'école littéraire unique, du style imposé ; je ne sais si votre goût va vers les talents dirigés, vers les influences impératives d'en haut. Les esprits sont alors tous d'une même nuance, ils ont tous la même tendance, c'est un chœur uni, j'allais dire uniforme. Telle n'était pas la .situation littéraire dans la Vallée d'Aoste dans le commencement de la deuxième partie du dix-neuviè– me siècle. Si notre Gérard semble primer par le nombre de ses œuvres, il n'a pas suivi un mot d'or– dre, et non plus ses amis, tous n'ont suivi que leur instinct, leur noble nature, leur libre nature. Et c'est ainsi que chez nous, dans notre litté– rature française valdôtaine, il s'est trouvé, sans qu'il y ait eu aucune direction extérieure, il s'est formé des talents tout à fait divers, des représentants des différentes écoles littéraires. françaises. Gérard a été, nous l'avons vu, un poète abondant et facile : nous en rencontrons ainsi dans l'histoire de la litté– rature française : l'abbé Jacques Delille, pour en nomme; que le plus · connu, et avant lui, comme vous avez pu le voir dans !'Histoire de la littérature, au VIme siècle, Octavian de Saint Gelais, évêque d'Angoulême, au XVIme siècle Philippe Desportes, et au XVIIme siècle l'abbé de Marolles (il y a bien

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