BASA
ACADÉMIE S. ANSELME les créations laborieuses de la paternité, les fatigues d'un père, les sacrifices de nos aricêtres. Tous ces pans de mur, toutes ces pierres noircies doivent parler à l'imagination. Le paysan comme L'artisan doivent y lire la vie de leurs pères durant des siècles de Labeurs, de souffrances, de privations. Le Valdôtain n'est pas cam– pé sur un sol inconnu, il a de profondes racines dans le sol où blanchissent les os de ses aïeux, où chaque mur et chaque sillon ont vu leur bataille et bu leur sang. Chaque motte de terre et chaque pan de muraille le lui crie, s'il sait entendre leurs voix : Aussi n'est-ce pas sans raison que M. le prof Deffeyes conclut sa poétique dissertation par ces mots : « Lorsque je vois un mur écroulé, un serrement de cœur me prend. Je pense que le pay s pourrait s'écrouler aussi. Si le mur est refait, je me réjouis d j 'espère et reprends confiance, car nous serons bien toujou is nous– mêmes tandis que nous saurons bâtir nos murs » . M. Menabreaz prend à son tour la parole pour f élicita cita· leureusement M. De/feyes de son magnifique travail et pour sou– ligner l'importante contribution que l'Académie apporte à l'his– toire en général et notamment à l'histoire locale, à la sauvegarde de nos caractères ethniques et de notre langue ancestrale. Il nous invite à resserrer toujours davantage les liens d'amitié et de cul– ture qui ont toujours uni la Vallée d' Aoste et la Savoie, notre Académie et la leur. Une salve d'applaudissements accueillit son bref speech. Quoique l'heure fut déjà fort avancée, M. le vice-Président voulut encore donner la parole au Secrétaire soussigné pour qu'il traitât au moins succinctement le sujet porté à l'ordre du jour, savoir: «L'usage de la langue français e dans la Vallée d'Aoste et nécessité de la parler correctement >' . C'est regrettable que parmi nombre de Valdôtains qui nous écrivent de Paris ou de tant d'autres villes de la France se servent de La langue italienne qu'ils écrivent plus mal qu'en français. Et pourtant la protestation la plus efficace que nous puissions opposer à cette manie farouche de nivellement, à cet engouement sy stéma– tique d'italianité inconsciente et, disons-le à la honte de certains parangons d'un faux patriotisme, à cette rage de destruciwn 9.ue
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