BASA

ACADÉMIE S. ANSELME Hé bien / Je me tairai : parlez, instruisez-moi. Et puisque je l'ignore, enseignez- moi la loi. Pourquoi combattez-vous des vérités si claires Qu'elles bravent l'éclat de toutes vos lumières .'P (chap. VI « J ob » , p. 62). Mettez cette tirade dans la bouche d'un artiste de la Comédie Française, sans nom d 'auteur, on se– rait hésitant à l'attribuer: cela sent le XVIIme siè– cle, la musique des tirades des pièces tragiques et toujours écoutees. Prenons la traduction d'un psaume, le trentiè– me, « ln te Domine speravi·, non confundar in ae– ternum >. Voici comme le traduit notre Curé de la Ca– thédrale: Seigneur, j'ai mis en vous toute ma confiance : Aussi je ne crains rien; C'est dans votre justice et dans votre puissance Que je trouve un soutien. ( « H arpe Sainte » , p. 24). Confrontons cette traduction ave·c celle d 'un religieux français, le R. P. René Compaing, qui a publié les traductions de tous les psaumes et a ob– tenu pour cela une lettre du cardinal Merry del Val (Marne, Paris) : }'ai mis en toi, Seigneur, mon espérance, Pour n'être point à jamais con.fondu : Très juste Dieu, viens à ma délivrance, Que de ton cœur mon cri soit entendu. Vous sentez tout de suite la différence : ces vers n'ont pas de musique, ils ne sont pas chantants:

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