BASA

ÀCADt MIE S. ANSELMit ces, nous représenter toute la ferveur joyeuse qui animait ces auteurs dont je parlais tout à l'heure, les Bérard, les Gal, les Fenoil. Juste en ce moment là, un écrivain de Paris, Edouard Aubert, beau– frère, je crois, du docteur Cerise, avait publié à Pa– ris un gros ouvrage sur la Vallée d'Aoste. Ce fut une révélation pour . nos écrivains valdôtains. Pre– mière tentative et des plus fastueuses, de propagande touristique. Edouard Aubert avait appris à des val– dôtains que leur pays n'avait pas seulement une his– toire chronologique et un territoire géographique, mais qu'il récelait des trésors d'inspiration, de la couleur, des légendes, des monuments, en un mot toute une évocation et une poésie. De là est né ce livre de Gérard, « La Vallee d'Aoste sur la scène », hymne d'amour envers ce pays qui devenait tout à coup plus beau que ne l'avaient vu les yeux jus– qu'alors. Déjà comme plan, il est original : Gérard n'a jamais probablement connu le théâtre, mais il devient là un auteur scénique, il rend vivantes des entités qui n'avaient de place que dans le catalogue des communes, il les rend conscientes de leur pas_sé, de leurs beautés, d'elles-mêmes. Je me prends quel– que fois à songer, que pour bien faire connaître leur pays aux valdôtains, on pourrait un jour faire repré– senter toute cette pièce de théâtre, et chaque com– mune par un artiste du pays. Quel film parlant ! Quelle émulation ! Quelle école d'histoire ! Voilà quelques moments passés en compagnie d'un brave compatriote qui a essayé, comme de nombreux valdôtains, à passer sa vie à faire du bien.

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