BASA

ÀCADJ\:Mrn S. ANSELME Il n'est pas le seul, je vous l'assure; et même par– mi ceux dont le nom est connu mats dont les œu– vres ne sont pas terminées, j'en vois aussi quelques– uns qm laisseront maints souvenirs utiles de leur passage ici-bas. Mais il est bon de revenir parfois e n arrière, de nous reporter à d'autres moments vé– cus et d'y rechercher des leçons et des encourage– ments. L'époque de Gérard est peut-être une des belles de notre histoire contemporaine : elle est vi– brante, elle est ardente de travail, elle a un but et le proclame, elle a un idéal, travail et idéal, deux choses qui sont peut-être les plus méritoires dans notre court passage ici-bas. Et elle forme ainsi une chaîne da ns notre his– toire valdôtaine, un anneau de cette chaîne qui com– mence aux Salasses, traverse d ' une façon si glorieuse tout le Moyen Age, et vi ent jusqu'à nous, pour nous murmurer notre voie et notre devoir. Tradition, vient de tradere, donner : une tradition est dépôt, un dé– pôt qu'il faut garder, qu'il faut travailler, qu'il faut exploiter, non délaisser ou altérer, ou laisser perdre. Je ne vois pas Clément Gérard revenir au mi– lieu de nous, de ces montagnes qu'il a chantées : il serait trop dépaysé maintenant, il ne comprendrait pas, mais je suis certain cependant que son cœur serait apaisé s'il voyait qu'il y a toujours en Vallée d'Aoste des cœurs qui aiment leur pays, des esprits qui travaillent pour lui, et s'il sentait chez les meil7 leurs, cette vertu qu'il a pratiquée lui-même, la fidé– lité à la Vallée d'Aoste immortelle. 30 juin 1943. A. PETIGAT.

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