BASA
ACADEMIE S. ANSELME données pour le moins troublantes. On a soutenu que les trois monnaiès d'or trouvées en Vallée en 1838, 1857 et 1861 sont Salasses (1). La chose est plausible, mais non sûre. En effet, Monsieur Adrien de Longperrier, co'nservateur du Musée Numisma– tique du Louvre, chargé par le Prieur Gal d'exper– tiser les trois pièces, ne se prononce pas (2). Mieux, il dit que des pieces semblables ont été trouvées en Suisse et ailleurs. De plus, nous ne savons, il faut l'avouer honnêtement, pas grand chose sur nos loin– tains ancêtres. Leur alphabet nous est inconnu. Aussi, de là à affirmer que les caractères gravés sur ces pièces sont des caractères salasses; c'est un peu osé. Monseigneur Boson (3) nous disait dans sa dernière conférence sur les écritures valdôtaines, que « les caractères sont certainement phéniciens:grecs ». Il n'est pas impossible que des marchands levan– tins - qui n'hésitaient pas à aller jusqu'en Angle– terre pour y chercher de l'étain - passant en Vallée, aient réglé des achats avec ces monnaies, ou bien y soient décédés pour une cause quelconque. Ce n'est qu'une hypothèse, mais un examen attentif de ces trois pièces donne lieu à de nombreuses ré– flexions. Plusieurs des caractères sont des caractères phéniciens. Les dessins se retrouvent dans les hié- (r) TANCRÈDE TIBALDI: Feuilleton du journal Le Val d'Aoste, 23 août r9ro. (2) Revue Numismatique, Paris r87 r. (3) Les écritures en Vallée, conférence Académie St. Anselme, novembre 1949. 13 • Ao11dém/1
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