BASA
16 ACADÉMIE S. ANSELME déforme pas chez nous comme en Fran ce la savoureuse parle!i re d 'outremont. On constate au>si au delà des A lpes une déplorable manie d'adopter des termes exotiques. Le Dictionnaire Larousse, Les romans français fourmillent de mots anglais. Le journalisme a toute une terminologie cocasse. Tont es Les professions, tous les arts, tous les métiers ajfPc· tionnent des expressions assez cacophoniques, trop souvent bizarres. Le parlement français d'après guerre semble prendre à tâche d'écorcher de plus belle la douce langue de Racine ; on s'y livre parfois aux circonlocutions les plus alambiquées, aux barbarisml's les plus outrés, aux phrases les plus apocalyptiques ; on se plait à donner dans le phébus et l'on érige en système la négation de la simplicité, de la clarté, de l'acribologie, du sémantisme. Bùn souvent des solécismes comme : projet tendant à ce que, tâcher ii au lieu de tâcher de..... etc. déparent le beau langage d'outrP· mont. Quant à nous Valdôtains nous avons le tâcher moyen, l'à cause que, le là outre, le je n'ai pas fait rien moi, l'all!r de pis en pis, le je vais puis, le je fais puis, toutes formes erron ét's qui sentent le patois. Il serait aussi bon que nous fassions une plus large pa1 t aux idiotismes, aux élégantes tournures de la ·langue française telle qu'on la parle à Chambéry, Dijon et Genève. Surtout évitons les expressions argotiques. Il est aussi non main ; avéré que le français de Fran ce plus que celui de la Vallée d'Aoste se surcharge de termes anglais qui bientôt snpplanteront le vocabulaire français. Il faudrait abso lu– ment réagir contre cette tendance fune ste en inculyuant aux j l'wt es gens surtout le goût du beau langnge. Qu 'on laisse aussi d~ côtt! res mots italiens : concett i, confetti, lazzaroni, maêcmoni, dilettanti etc., qui sont contraires au génie de la langue fran çaise. A la fin de la séance, on nomma à l'unanimité des suffrages deux nouveaux membres présentés déjà à la séance précédenf P : M. le Chan. Gabioud, prieur du Grand-St-Bernard, dont tout le monde apprécie l'amabilité, la courtoisie, l'éloquence et les vastes connaissances scientifiques et littéraires ; et M. l'abbé Jean Brunier, Curé de Saint-Marcel, dont on admire les belles pages du Bulletin faroi ssial et la belle culture.
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