BASA
ioi AêADtMIE S. ANSÈÎ:.MÈ apparaît à tous les esprits sérieux et de quelque envergure comme « une cité agrandie - disait quelqu'un - nécessaire à la vie normale d'une na– tion ». « Il en est - dit un illustre sociologue - de la vie sociale comme de la vie individuelle : elle exige impérieusement, pour prospérer et s'épanouir, le déploiement facile et harmonieux des divers orga– nes qui composent l'individu et la société. Si l'un d'eux prend des ·proportions anormales, il grandit et profite au détriment des autres et au préjudice de la santé générale. Tel est - ajoute-t-il - le triste état que présente l'organisation administrative de la plupart des nations. La vie n'y circule plus, libre et opulente, du cœur aux extrémités. Sous la pression d'une centralisation grandissante, l'activité s'est con– centrée à la capitale en se retirant de la province qui végète et languit: engorgement du cœur, atro– phie des autres membres ». En Suisse d'abord, ensuite en Italie, en France, voire en Allemagne, en Espagne, des intelligences d'élite ont chaleureusement préconisé, mag nifié les avantages du Régionalisme. Mazzini, Gioberti, Char– les Cattaneo, plus tard Don _Sturzo, Crispolti et tous les dé111ocrates-chrétiens furent et sont encore, con– jointement avec les républicains, de chauds défen– seurs du fédéralisme et de la décentralisation. En France, de fervents monarchistes tels que de Villèle, le marquis de La Tour du Pin, Mgr de Kernaëret, Tocqueville, etc., n'aspiraient qu'à donner aux provinces et aux régions les plus amples auto– nomies. Louis Veuillot, dans son opuscule <i. Paris
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