BASA
ÀCAbÉMIE S. ANSELME pendant les deux sièges >, n'a-t-il pas souligné, en termes au non plus énergiques, la nécessité d'une Constitution dans laquelle le comte de Chambord serait proclamé « roi de France, par les réformes futures de la décentralisation, roi de France, ou pré– sident héréditaire des républiques françaises? > et il ajoutait « qu'aucune monarchie n'est praticable sans le plus large essor des libertés publiques et sans la participation républicaine du peuple au gouverne– ment et à l'administration.... >. Guizot à son tour ne se fit point faute de dire : « Lorsque le pouvoir supérieur a mission à . la fois de gouverner avec la liberté et d'administrer avec la centralisation, l'œu– vre est presque impossible >. Sous l'empire français, la décentralisation a eu de nombreux partisans ; on assure que le prince im– périal n'a pas dédaigné de dresser de sa propre initiative un plan d'organisation provinciale. Les ré– publicains français ont-ils été contraires aux autono– mies? Nenni-da! Aynard, Léon Say, Jounard, Char– les Roux, Macère, Goblet et, plus tard, Maurice Bar– rès et, jusqu'à Clémenceau, ont proclamé formelle– ment, très explicitement, que les temps modernes réclamaient de plus amples autonomies provinciales, communales, quitte pour Clémenceau et consorts à renier ces principes et à paralyser ou à retarder ces réformes dès qu'ils étaient parvenus au pouvoir. Qui ne sait que l'ambition a toujours porté coup à la liberté et à la prospérité d'une nation et que le plus grand obstacle au Régionalisme c'est la statolâtrie inepte et antipopulaire ?
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