BASA

. ACAm\:MIE S. ANSELME Cet admirable pays qu'est la Suisse n'est-il pas le plus splendide exemple de cette enviable prospé– rité dont le fédéralisme est la meilleure, la plus au– thentique source? Quelle entente en effet, quelle merveilleuse harmonie patriotique, quelles libertés bien entendues, quel ordre, quelle discipline sans effort, quelle civilisation parmi ces Cantons - helvéti– ques, de races et de religions pourtant si différentes! En Italie y a-t-il cette harmonie entre les habitants du nord, du ·centre et du sud ? Quand l'empire alle– mand est-il arrivé à l'apogée de sa puissance et de sa prospérité? Lorsqu'il était constitué entre plu– sieurs petits Etats. Qu'est-ce qui l'a perdu? Son si– nistre rêve de pangermanisme. Et disons-le tout haut : tant que la Russie sera hantée par son rêve hégé– monique, son malheureux peuple devra prendre son parti de râler sous la botte éperonnée de ses sa– trapes. Jadis les Césars avaient tout concentré dans leurs mains. Pour eux le reste de l'univers ne comptait pas, aussi les peuples devaient-ils leur faire litière de leur indépendance, de leurs droits, de leur or, de leurs biens, de 1.eur sang et jusqu'à leurs propres enfants. Dans l'intérieur de l'Etat tous devaient sanc– tionner leurs desseins les moins avouables, leurs spo– liations, leur démence. Là où il y a la liberté, il y a la décentralisa– tion, là où il y a la décentralisation, règnent le pro– grès, la liberté, la prospérité, l'union la plus par– faite. Y a-t-il un peuple plus libre, plus envié, plus uni que celui des Etats-Unis, le pays le plus classi-

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